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The California way of life, première partie



Malgré des apparences parfois trompeuses, "les petites rochelaises" n'est pas un blog de filles. En tous cas, pas seulement ! La preuve avec un premier article de Nicolas, l'un de nos chroniqueurs globe trotteur (car oui, il y en aura d'autres !), fin connaisseur du rêve américain grâce à son expérience de plusieurs mois à San Francisco. 

Pas la peine d'en faire des tonnes dans le descriptif, la plume de Nicolas parle d'elle-même. Je vous laisse donc en sa compagnie pour découvrir 9 spots inratables à San Francisco, "the city by the bay".


Nicolas © MG

9 choses à faire à San Francisco


Si vous êtes de passage dans le nord de la Californie, voici une petite sélection personnelle - non ordonnée et axée sur des endroits “moins touristiques” - de mes coins favoris à SF.





  • 1 : Dolores Park

Dolores Park © DR

Comment commencer ce top sans évoquer Dolores Park, repère ULTIME de tout bon San Franciscain qui se respecte ?

L’idée est très simple : s’acheter un pack de bières ou une bouteille de vin, se poser au soleil, profiter de la vue panoramique offerte sur la ville et “chiller”. Parfait donc pour un dimanche après-midi post-cuite.

Les rencontres sont faciles, et la population à l’image de la ville. On passe d’un groupe de hippie drédeux qui vous font volontiers tirer sur leur bédo, à une bande de “bro” de fraternités américaines qui jouent au foot US torse nu, en passant par une communauté LGBT très présente, des métaleux, des familles avec leurs enfants….

Il faut savoir que Dolores Park est un des seuls endroits à SF où les lois américaines s’arrêtent aux bordures du parc (bon pas littéralement, mais presque) : vous pouvez boire en public (chose absolument défendue chez les Yankees), acheter des spaces brownies librement (souvent vendus par des mères de famille d'ailleurs, mais attention aux “débutants” : vous êtes parti pour un trip de 6 à 8 heures que tout le monde ne peut pas encaisser), toucher du LSD en une demi seconde : en gros faire à peu près ce que vous voulez.

“The higher you go, the gayer it gets” : bon à savoir aussi pour les âmes sensibles, si vous trainez sur la partie la plus haute du parc un dimanche ensoleillé, vous risquez de voir une centaine de phallus. La communauté gay du Castro aime se retrouver là bas pour faire bronzette… intégrale.

DP est régulièrement animé par des “happening” du moins... incongrus. Que ce soit des “festivals de Jesus” ou tout le monde arrive déguisé en JC, des toboggans publics ou des concerts à l’improviste, on ne sait jamais à quoi s’attendre mais il y a TOUJOURS quelque chose qui se passe à Dolores Park.

Il est impossible d’avoir une vraie idée de l’atmosphère de San Francisco sans trainer au moins une aprem là bas !

Pro-Tips : 

Le glacier Bi-Rite juste en face du parc est réputé pour faire les meilleures glaces de la Bay Area. Je n’ai jamais pu tester puisque l’attente est en générale d’une cinquantaine de personnes (les San-Fransicains adorent faire la queue)

Les lascards qui trainent autour des toilettes pour filles sont intimidants mais totalement inoffensifs.

De Juillet à Octobre, des nuits “movie in the park” gratuites sont organisées avec projection en plein air de grands classiques du cinéma, mais attention : prévoir un duvet, ça caille le soir.

Dolores Park : 18th & Dolores Street

  • 2 : El Farolito

©DR

Au coeur de la Mission, quartier historiquement latino, il est impossible de ne pas s’arrêter à El Farolito.

Il s’agit pour moi, et de très loin, des meilleurs burritos de la ville, et Dieu sait que j’ai testé moultes “taquerias” : mon “6 packs” au ventre en témoigne.

Il faut savoir que le burrito aux US est LA bouffe ultime de “jeunes”. A 4 heures du mat, après une soirée, on ne se fait pas un McDo, mais un bon gros burrito : c’est vraiment la junk-food de référence. Après une bouchée de cet ENORME wrap, on comprend pourquoi : c’est tout simplement délicieux.

L’immigration Mexicaine en Californie fait qu’on trouve des burritos qui n’auront absolument RIEN à voir avec ceux qu’on peut trouver en Europe.
Cet endroit ne paie pas de mine et fait un peu “sale” mais ne vous y méprenez pas, leurs burritos sont tout simplement à tomber par terre.

Pro-Tips:

Toujours prendre un “super burrito”, qui ajoute de l’avocat et de la crème fraiche (en plus de la base initiale viande-beans-riz). Demander aussi des “refried beans”, pas toujours dispos ceci dit.

Demander en extra des “jalapenos”, petit piments vert qui vont sublimer le goût du super burrito.

Payer $0.5 de plus pour un bol de chips mexicaines et goûter absolument tout à leur “bar à sauces”.

El Farolito, 24th & Alabama Street. Prix d’un super burrito: $8

  • 3 : Berreta

© DR

Lorsqu’on traine le soir dans la Mission, impossible de ne pas remarquer ce resto : c’est absolument toujours plein, et la queue constante dehors témoigne du succès de cet établissement.

Chez Berreta, on appelle pour réserver une place sur la liste d’attente. L’endroit est tellement blindé qu’avoir une réservation directe est quasiment impossible.

Ambiance lounge, lumière très tamisée, clientèle jeune et branchée : Beretta offre une sélection de plats (et de vins) italiens de grande qualité. C’est tout simplement exquis mais ce n’est clairement pas “cheap”. 

Pro-tips:

Si vous prenez une pizza, optez pour de la burrata, sorte de mozzarella crémeuse qui fera passer la mozzarella traditionnelle pour un emmental Carrefour Discount. Vous pouvez en demander en extra sur n’importe quelle pizza au tendre coût de $4.

Beretta, 23rd & Valencia Street, entrée/plat/vin : environ $60

  • 4 : Crocker Galleria Roof Terrace

© DR

Petite perle cachée au milieu des gratte-ciels du centre financier, cette terrasse publique située sur le toit d’une galerie commerciale vous offre un moment d’évasion totale... au milieu des tours. Effet “wow” garanti (on pourrait se croire à Manhattan), avec une vue imprenable sur cette fourmilière qu’est le Financial District.

Pro-Tips:

Acheter un “sushiritto” en bas de la rue (burrito enrobé par un sushi géant), et prendre une pause dej’ sur la terrasse;

L’accès à la terrasse se fait à l’intérieur de la galerie commerciale, sur la gauche en entrant (regarder en l’air pour des petits panneaux “rooftop terrace”).
La galerie commerciale est superbe elle aussi.

Crocker Galleria, Montgomery & Bush Street

  • 5 : Ike's

© DR

Ike Shehadeh a clairement une tête de con. Il se définit lui même comme “the only Sandwich Wizard on the planet” (cf. twitter). Néanmoins, on ne peut que reconnaître que ses sandwicheries sont une vraie tuerie et produisent à mon sens les meilleurs sandwichs de la ville, et probablement de la région (il dispose de plusieurs restos en Cali du nord et du sud).

Tout comme les burritos d’El Farolito, on se déteste physiquement après un sandwich de chez Ike’s, mais c’est juste incroyablement délicieux. On s’en fout partout en mangeant, et on aime ça.

Pro-Tips:

Commander par téléphone, la queue est monstrueuse en week-end, alors que passer sa commander par cellulaire vous fait accéder à la queue “VIP” qui passe bien mieux.

Prendre absolument un sandwich avec de l’avocat. L’avocat est une vraie tendance culinaire en Cali et est souvent mélangé à toutes les sauces, mais un avocat dans un sandwich Ike’s fait une vraie différence.

Le schéma classique d’un dimanche aprem : bières ambrées, un sandwich de chez Ike’s et une bronzette à Dolores (Ike’s est à 10mn à pieds de Dolores Park)

Ike’s place, 16th & Sanchez; prix moyen d’un sandwich : $12

  • 6 : The Japanese Tea Garden

© DR

Pas grand chose à ajouter, l’image parle d’elle-même. Situé au milieu du Golden Gate Park (le plus grand parc de la ville), on est immédiatement envoûté par l’ambiance et pas loin de se transformer en Geisha à la fin de la journée.

Pro-Tips:

Puisque vous êtes au GG Park, autant aller à pieds (moyennant une bonne marche d’une heure et demi) à mon spot suivant.

  • 7 : Sutro Baths

© DR

Ancien complexe aquatique détruit depuis déjà moultes années, les Sutro Baths offrent une vue imprenable sur le Pacifique. Situés à l’extrémité ouest du Golden Gate Park, ils permettent de finir en beauté une longue balade au travers de ce dernier.

Pro-Tips:

S’aventurer en bas par les petits chemin de terre : il y a un passage sous le massif rocheux (à droite sous la photo), qui permet d’accéder à de petites galeries sombres sous la roche, où les vagues viennent se fendre avec un bruit… étourdissant. L’endroit est dur à expliquer, mais c’est réellement sublime et envoûtant.

A 10mn des bains, en suivant le chemin “touristique”, on arrive à un point de vue panoramique sur le fameux Golden Gate Bridge… Une ballade parfaite, donc.

© Luc Albarede (Flickr)


  • 8 : Monarch

© DR

Un petit coup de nightlife dans ce top : Monarch. Le quartier ne paie vraiment pas de mine (et fait clairement très craignos le soir, même si ce n’est qu’en apparence : on est jamais réellement en danger à San Francisco), mais le club en lui-même est vraiment cool.

En plus d’avoir une salle principale très stylée, Monarch possède un club intime au sous-sol (une sorte de cave avec une capacité maximale d’une centaine de personnes), où les vrais “connaisseurs” se retrouvent pour “l’amour de la musique”. 

Monarch est en effet un des seuls clubs de la baie à avoir une programmation très européenne : on sent directement une vibe très “Londino-Berlinoise” et, en tant qu’européen, on est généralement les seuls parmi les locaux à connaître les DJ invités.

Pro-Tips:

Comme dans tous les clubs en Californie, on arrête de servir de l’alcool au bar à 2h. Ne pas se pointer à 01h00 du mat' en pensant débuter la soirée : on sera clairement sur la fin. 

Bien tipper les serveurses (pas très aimables ceci dit), qui rajoutent une bonne dose d’alcool par verre après quelques tips.

Monarch, 6th & Mission St, entrée: $15, conso : environ $9

  • 9 : Zeitgeist

© DR

Vous êtes de passages à San Francisco et vous voulez faire le hipster : c’est normal, 50% de la population l’est, et on ne vous en veut pas.

Bien loin des cafés “zombies” ou tout le monde est perché sur son MacBook, Zeitgeist est le “dive bar” par excellence dans la Mission, et ce notamment grâce à son immense terrasse fumeuse (chose rare!).

Loin du bling bling des lounges classy, Zeitgeist est une vraie immersion au sein de la vie locale : ambiance -très- détendue (ça sent “le vert” sur la terrasse), hard rock et belle sélection de mousses : malgré l’apparence “rustre”, on passe toujours un moment simple - et de qualité - chez Zeitgeist.

Zeitgeist, Valencia Street & Duboce Av

Thanks Nicolas !

Nicolas Kermarc et Marion Guillou

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