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Thylacine : quand l'électro se fait velour


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Quoi de neuf dans le monde de l'électro ? Découvrez l'univers intimiste de Thylacine, le groupe angevin qui monte...



En décembre dernier, les Inrocks consacraient un article à Thylacine, le qualifiant de "groupe à suivre". Plutôt pas mal pour William, le petit jeune d'à peine 20 ans qui se cache derrière ce pseudonyme. Avec un EP, des clips, et une cinquantaine de concerts à son actif - rien qu'en 2013 !, Thylacine a pénétré dans l'antichambre du succès.

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Thylacine est né il y a trois ans dans la chambre de William. Au départ, ce musicien de culture classique s'essaie à la musique électro par curiosité. Il élabore des compositions au gré de ses envies, en y intégrant des sons de saxophone (son instrument d'origine), mais aussi la voix de Camille Despres, une chanteuse étudiante comme lui aux Beaux-Arts d'Angers.

Le résultat ? Un style musical qui oscille entre l'électro et la pop. "Mon style se définit à tâtons", explique William. "Je ne sais pas toujours bien si je fais de l'expérimental, de l'électro ou de la pop. Je ne me pose pas trop la question quand je compose. En fait, j'essaie de me poser le moins de questions possible."

Les influences musicales du jeune musicien sont multiples : de Massive Attack au groupe allemand Moderat, en passant par les classiques contemporains américains Philip Glass et Steeve Reich.

Depuis un an, William se consacre à 100% à Thylacine. "C'est beaucoup de travail, mais c'est génial" se réjouit-il. "Je suis entouré d'une équipe composée d'un tourneur, de mon manager, de mon producteur, et de plein d'autres personnes qui aident et portent le projet. C'est une belle histoire, qui me fait oublier que quelques fois, c'est un peu dur."

Pendant ses concerts, William propose un véritable show à son public. En effet, Laetitia Bely, son amie vidéaste (video jocker très exactement), projette ses créations au gré des modulations de la musique. Ce travail de fusion entre le visuel et le son se fait toujours en live, puisque Laetitia connaît parfaitement les compositions de William, et fonctionne donc à l'instinct pour les lier à ses images. Cela permet aux deux artistes de laisser libre court à leur créativité, et de ne jamais proposer deux fois le même concert.

L'année 2014 s'annonce riche pour Thylacine, avec un EP en mai, un deuxième à l'automne, et surtout, beaucoup de concerts.
Sur ses nouveaux titres, Thylacine collaborera de nouveau avec Camille Despres, mais aussi avec d'autres groupes et chanteurs.

Le projet un peu fou de William pour les mois à venir ? Un aller-retour dans le transsibérien (12 jours en tout), pour y composer un EP imprégné de ce voyage initiatique.

Et pour la petite histoire, Thylacine tire son nom d'un loup marsupial disparu depuis près d'un siècle. William a choisi ce nom car il ne souhaitait pas inventer un mot pour se donner une identité, mais plutôt donner une identité à un mot qui lui parlait. "Il n'y a pas de sens particulier à chercher" précise-t-il. "Ce mot m'a plu. Il est un peu mystérieux, à part, il me va bien." Tout un programme !

Marion Guillou

En bonus, l'avis de Laura Hortense, la chroniqueuse musique des petites rochelaises :


Laura Hortense © DR

Thylacine : la surprise musicale de la semaine


Quand on m'a parlé de Thylacine, "un groupe électro angevin en plein essor", j'ai été curieuse. 

Pourtant, à la première écoute, j'étais pas très emballée. Mais j'ai tout de suite reconnu un travail intéressant et des sonorités planantes. Je ne me suis pas forcée sur le coup, et j'ai attendu quelques semaines avant de réessayer. 

La deuxième fois, ça a été une redécouverte. L'ambiance intimiste est entraînante, j'ai donc commencé à me laisser amadouer. Les mélodies de synthé me sont alors apparues comme des gouttes d'eau accrochées aux stalactites d'une grotte, s'écoulant directement dans une source secrète. L'extrême douceur des compositions m'a quant à elle rappelé la mousse savonneuse qui recouvre la poitrine dans un bain chaud. Oui, j'en deviendrais presque poète. 


On sent clairement des influences trip-hop, et c'est ce qui m'a plu. C'est aussi très teinté d'électro plutôt minimale. 
Ce qui m'a le plus emportée, ce sont les touches de saxophone dans certains morceaux : les tonalités jazzy apportent aux compositions assez froides (dans le sens de l'ambiance neigeuse qui s'en dégage) une rondeur, une chaleur, un relief et un contraste assez surprenant, auquel on ne peut qu'adhérer. 


Les titres avec Camille Despres sont magnifiques. Là où on attendrait une voix justement très trip-hop, c'est-à-dire aérienne et légère, on nous offre un chant lancinant, plein de caractère et dont la couleur chaude apporte encore une fois une dimension complètement inattendue. Un peu à la Alela Diane. 


L'expérience incongrue dans laquelle je n'aurais pas cru pouvoir me lancer, mais qui, une fois les a priori de côté, se révèle être pleine de bons souvenirs.

Vous l'aurez compris, Thylacine surprend, interroge, rend curieux, et c'est là qu'on reconnaît le talent. 

Trois titres phares à télécharger pour rien du tout : ici
L'univers Thylacine à découvrir en ligne :

Pour découvrir Thylacine en concert :

SAMEDI 22 MARS Niort (Festival Nouvelle Scène)
JEUDI 10 AVRIL Café des 3 Orfèvres à Tours (sélection Inrocks Lab)
VENDREDI 11 AVRIL Mâcon
SAMEDI 12 AVRIL Stéréolux à Nantes
VENDREDI 25 AVRIL 6par4 à Laval
MERCREDI 30 AVRIL Baraka à Clermont
VENDREDI 6 JUIN Le Sucre à Lyon
SAMEDI 7 JUIN Le Haut-Cornay (Bretagne)

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